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Joanne Ashtamkar
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En janvier 2013 je plaque tout et quitte la Suisse avec mon mari et mes deux enfants en bas âge pour trois années de "dépassement de soi" à Mumbai. C'est alors qu'est né ce lieu de partage, poussée par une envie, un besoin de poser noir sur blanc un peu de l'extraordinaire qui s'emparait de mon quotidien.
"Un chai à Mumbai" devient un canal d'expression alternatif, un moyen de m'extraire d'une certaine solitude ainsi qu'une fenêtre ouverte sur un pays d'une dualité poignante. Un regard personnel sur le monde qui m'entoure et m'éveille, décrit avec simplicité et spontanéité, une empreinte de cette boulversante période de vie qui m'extirpera de ma réalité.
Puis, un jour, il faut à nouveau tout quitter, rentrer en Suisse et essayer de reprendre une vie normale. C'est à ce moment-là que le vrai voyage commence. L'écriture prend alors une place majeure dans mon quotidien; après quelques années de réflexions et de travail personnel, mes pensées se matérialisent au point de prendre l'apparence d'un livre qui est terminé. L'envie de publier mon manuscrit es un nouveau défi qui me replonge en terre inconnue.
Vous avez été des centaines de milliers à suivre nos aventures sur votre petit écran le mercredi soir dans l'émission "Bye Bye la Suisse", et depuis vous êtes si nombreux à vous souvenir et à nous transmettre vos impressions. J'ai hâte de pouvoir partager l'essence de mon expérience, ma véritable histoire indienne, celle que l'on ne pouvait interpréter au travers des fragments d'aventures diffusés sur la RTS. À vous tous qui rêvez d'évasions, d'aventures, ou simplement de trouver l'inspiration pour oser un nouveau départ, je vous dédicace mes réflexions.
Je demeure profondément attachée et connectée à l'Inde, appelée à partager le plus beau de mes découvertes avec toutes celles et ceux qui n'ont pas encore eu la chance d'aller à la rencontre de ce pays et de ses habitants. Je souhaite véhiculer l'image d'une Inde moderne et accessible.
Vous y découvrirez des témoignages, des récits d'aventures, des recettes de cuisine, des ébauches de mon manuscrit, des nouvelles concernant la réalisation de vêtements et accessoires que je fais réaliser en Inde, comprenant essentiellement mes magnifiques et exclusives grandes écharpes carrées en Cachemire que je propose sur mon site
Bon voyage!
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Par Joanne Ashtamkar le 26 Mars 2020 à 14:44
" Le miracle de votre existence appelle à
la célébration chaque jour ".
Oprah Winfrey
J'éprouve un immense besoin d'écrire mais je ne sais jamais à l'avance où mes mots vont me mener. J'ai envie de partager de belles choses, de diffuser des ondes positives et de vous prendre dans mes bras pour vous dire que tout ira bien. J'ai envie que mes mots aient un effet lumineux sur tous ceux qui vivent des instants difficiles. La confiance et les bonnes énergies sont aussi contagieuses qu'un virus... Alors réunissons nous autour de sources positives sans modération, nous avons tous besoin de nous sentir en lien.
Dimanche dernier, le 22 mars, ma merveilleuse fille Jaya fêtait ses 9 ans. Elle est née le même jour que mon père, ami bienveillant, précieux confident. Chaque année leur anniversaire commun est une belle fête. Il ne se passe pas une rencontre entre ma fille et mon père sans que l'un rappelle à l'autre ce lien qui les unit. Et il ne se passe jamais beaucoup de temps après que que ma fille ait fêté son anniversaire pour qu'elle commence à me questionner sur le nombre de mois, de semaines puis de jours qu'il lui faut encore attendre pour arriver à son prochain anniversaire. Quelle interminable attente! Lorsque Noël fut passé, elle démarra un sérieux compte à rebours qui la plongea, de jour en jour, comme à son habitude, dans une délicieuse et innocente réjouissance infantile. Puis soudainement nous entrions en mars, tout semble s'accélérer, les invitations pour ses copines se créent, le verdict tombe; sa première boom se déroulera mercredi 18 mars dans notre établissement à Nyon.
Mon père et ma fille, complices, lors d'une pêche à la truite
Quelle joie, une perspective enivrante pour laquelle elle soigne chaque détail. Je l'encourage et l'accompagne dans ses jolies démarches. Il est bon de nourrir ce qui nous anime, c'est important, nous avons tous besoin de perspectives, de buts et de missions, ce sont eux qui nous font nous lever le matin!
Et puis, plus nous nous rapprochons de ce jour tant attendu, plus les nouvelles à l'échelle mondiale se détériorent, le Covid-19 semble franchir les frontières à une vitesse que nous n'avions pas voulu imaginer. Vendredi 13 mars la nouvelle tombe, nos écoles ferment jusqu'à fin avril, nous sommes priés de rester à distance les uns des autres, les rassemblements deviennent, petit à petit, interdits.
"C'est pas juste" me dit ma fille. Pourquoi faut-il que tout ça arrive juste à ce moment?
Elle comprend instantanément que sa fête d'anniversaire avec ses amis ne pourra avoir lieu, et que son grand-papa devra lui-aussi rester de son côté pour souffler ses bougies. Mais elle n'émettra aucun argument de résistance. Elle est triste, un instant, mais semble assimiler rapidement qu'il ne s'agit pas d'elle, ni de notre volonté, mais de quelque chose de bien plus grand, qui nous dépasse tous. Sa résilience me touche profondément.
Je tenais entre mes mains une magnifique opportunité d'élargir le champ de réflexion de ce petit être dont les limites ne sont que celles que nous, parents, ainés, lui enseignons. Et, à mon sens, lorsque la vie ou la nature viennent pareillement chambouler notre système c'est qu'elles nous demandent de repousser les limites de nos réflexions et nous conjurent de nous offrir un temps d'introspection.
Alors nous avons parlé. Nous aimons discuter ensemble, c'est un passe-temps qui nous lie intensément. J'ai bien entendu commencé par accueillir sa frustration, c'est important d'être entendu, d'être reconnu. Après quoi, j'ai saisi l'occasion pour la sensibiliser à l'idée que ce qui, à ses yeux, semble "être Juste" signifie pour elle "être normal", conforme à tout ce à quoi nous sommes habitués à avoir droit. Mais peut être sommes-nous tous devenus imprégnés d'une confusion qui nous incite à confondre un droit et un privilège. J'essaie de la rendre attentive au fait que nous avons l'immense chance de vivre de manière privilégiée, où chacun remplit, inconsciemment, une fonction précise dans notre système permettant à cette immense et complexe machine de fonctionner à toute vitesse, en continu, instaurant l'ordre, la sécurité et veillant à ce que nous puissions jouir de l'ensemble de nos "droits" sans même que nous ne nous en rendions compte. Mais n'oublions pas que tout ce qui crée notre quotidien et tout ce à quoi nous avons abondamment accès n'est pas un dû. Peut être devrions-nous essayer d'éprouver un peu plus de gratitude lorsque tout va bien et un peu moins de frustration lorsque la machine tourne au ralenti.
Je ne minimise pas le fait que nous sommes tous touchés, qu'importe qui nous sommes en tant qu'individu, qu'importe le boulon que nous représentons sur la machine. J'ai également conscience qu'un sentiment de gratitude ne suffira pas à sauver des vies ni à épargner notre économie. Nous sommes mon mari et moi très lucides concernant les conséquences que la fermeture de notre établissement auront sur notre futur. Elles vont irrémédiablement remettre en questions grand nombre d'éléments. Cependant je n'ai pas peur, j'ai appris que tout ce qui doit prendre fin nous ouvre à quelque chose de nouveau, la machine ne s'arrêtera jamais grâce à la capacité d'adaptation que nous détenons tous ainsi qu'à la somme de notre volonté.
J'explique ainsi à ma fille que des milliers de personnes allaient devoir sacrifier des moments clés de leur vie. Comme elle, un anniversaire, d'autres devront aussi annuler leur mariage ou enterrer un proche dans une affligeante solitude. Il y en a qui s'apprêtaient à effectuer le voyage de leur vie, à exposer leurs oeuvres après de longues années de travail, d'autres doivent renoncer à des projets professionnels ou au démarrage de leur entreprise. Ou encore, pensons à ces femmes qui donnent la vie dans des conditions chaotiques, et à ces personnes âgées qui s'en vont, sans personne à leurs côtés. Sans oublier toutes celles et ceux qui, plutôt que de rester tranquillement confinés chez eux, oeuvrent auprès des malades aux dépens de leur santé, de leur vie.
Je me rends alors compte que si une petite fille de 9 ans a la capacité de comprendre et d'accepter les raisons de ce confinement ainsi qu'une partie de leurs conséquences, nous devrions tous, adultes responsables que nous sommes, être en mesure de relever ce défi et servir d'exemples pour nos enfants et nos proches.
Comment faire de notre mieux? En restant positifs et solidaires bien sûr, mais aussi en modifiant si besoin le regard que nous portons sur ce qui se passe autour de nous. Nous ne pouvons que rarement changer la situation elle-même, mais nous avons le choix d'y répondre de différentes manières. J'ai donné comme exemple à ma fille que nous n'avons pas tous le choix du canot dans lequel embarquer lorsqu'il s'agit de faire face à la tempête. Aucune garantie qu'il ne chavire, ni qu'il y ait un stock de vivres. Cependant la survie de l'équipage dépendra principalement de sa solidarité et de ses ressources intérieures, l'attitude que chacun adoptera influencera leurs chances de rejoindre la terre ferme. Indépendamment des conditions météorologiques, la balade peut alors se transformer en une torture interminable ou en une aventure inoubliable...
Ne serait-ce pas une période idéale pour nous poser de vraies questions? Donner plus de sens à notre existence? Ce temps de confinement nous prive d'une partie de notre liberté physique, c'est une évidence, mais aucun mur ni frontière n'empêche la propagation de belles actions, d'unions ou d'innovations. La liberté est avant tout un état d'esprit, nous devenons libres sitôt que nous décidons de repousser nos propres limites. Alors déployons ensemble nos forces pour trouver comment agir plutôt que subir, transmettre de belles valeurs plutôt que véhiculer la peur, avoir confiance plutôt que s'imprégner de méfiance.
Ma fille a passé une journée d'anniversaire fantastique. Nous avons constaté, en tout petit comité, que le bonheur est partout où on décide qu'il sera. Que dans la simplicité se cachent les plus belles émotions, et que la solitude peut être moins envahissante chez ceux qui prennent le temps de converser avec eux-même...
Je vous adresse à tous mes plus belles pensées, prenez soin de vous et n'oubliez pas de voir, d'où que vous soyez, la nature qui se réveille et des jours meilleurs qui n'attendent qu'à s'offrir à nous...
J'adresse une pensée particulière et pleine de tendresse à tous les enfants qui vivent difficilement ce confinement et qui n'ont personne avec qui partager leurs émotions.
J'adresse une pensée particulière et bienveillante aux parents pour qui cette période réveille de vieux démons. Rassurons-nous et ne soyons pas trop durs avec nous-même, n'oublions pas non plus que nos enfants préfèrent la qualité de quelques instants passés en pleine conscience avec un parent plutôt qu'une disponibilité permanente démunie d'attention.
Je serais heureuse de recevoir vos retours, une petite trace de votre passage. Laissez-moi un commentaire, n'hésitez pas à partager vos secrets du bonheur mais aussi vos moments difficiles. Plus que jamais restons en lien!
Boîte aux lettres indienne
17 commentaires -
Par Joanne Ashtamkar le 13 Février 2020 à 10:24
Et vous, qu'attendez-vous en retour?
À l'approche de la Saint-Valentin, beaucoup se réjouissent de découvrir de quelle manière leur bien-aimé parviendra à les surprendre... Un défi pas toujours évident à relever pouvant également manquer de sens pour qui aurait l'habitude de faire plaisir à son partenaire sans raison particulière.
Pour d'autres - et tant pis pour le commerce - la fête des amoureux est avant tout une opportunité d'apprécier et de se remémorer chaque détail, geste et preuve d'amour que leur témoigne leur âme soeur au quotidien, et de renforcer leur réciprocité. En d'autres termes, jeter un coup d'oeil sur la manière avec laquelle ils entretiennent leur potager d'amour, et chercher comment enrichir leur terre commune.
Si, après 19 ans de complicité, je demeure dans l'appréciation de chaque petite attention et adore recevoir des fleurs ou du chocolat noir, je reconnais davantage la valeur inestimable d'un baiser accompagné d'une mot tendre déposé chaque matin sur ma peau, plutôt qu'un cadeau et du Prosecco le 14 parce qu'il le faut. Les plus belles preuves d'amour ne s'achètent pas, peut être est-ce là l'une des raisons qui me donne l'impression de côtoyer de moins en moins de survivants amoureux et de plus en plus d'insatisfaits. Serait-ce devenu si difficile d'aimer et de se faire aimer? De concilier amour et liberté, bonheur et simplicité ?
J'avoue sans rougir que mon intention en débutant cet article était de susciter en mes lecteurs un désir de consommation afin d'écouler mon stock de Carrés Cachemire. J'ai rapidement dévié de ma mission en me laissant emporter par l'envie de rendre hommage à toutes celles et ceux qui prennent soin de leur amour, qui le préservent du temps et des intempéries, et qui, de ce fait, contribuent à véhiculer le ciment de l'humanité. Je pense tout particulièrement à tous les amoureux
♥ qui savent célébrer l'amour en se le rappelant un petit peu chaque jour,
♥ qui n'attendent pas le 14 février pour se racheter ni compenser les erreurs accumulées,
♥ qui ont saisi que donner avec régularité est plus précieux que sortir le grand jeu le soir du jubilé,
♥ qui ne détiennent pas les moyens d'offrir des cadeaux démesurés mais qui savent écouter, soutenir et consoler,
♥ qui font des choix guidés par l'amour et qui ne cessent pas d'y croire lorsque leur histoire nécessite un détour,
♥qui acceptent l'imperfection, savent demander pardon, offrir une seconde chance et faire confiance en leur capacité de résilience,
♥ qui, plutôt que de capituler, cherchent à s'améliorer et à valoriser le passé en mettant tout en oeuvre pour se reconnecter à leur moitié.
J'en profite pour exprimer ma gratitude envers ma condition privilégiée de femme libre, respectée et aimée. Je remercie mon mari pour l'amour qu'il me porte, pour ses mots, ses encouragements, son dévouement, sa gentillesse, sa sincérité, ses compliments, sa bienveillance, ses attentions, sa présence, ses qualités de père envers nos enfants, sa manière de me faire me sentir unique et précieuse. Je souhaite à chaque être humain de pouvoir se nourrir de cette puissante énergie, d'aimer et d'être aimé de manière inconditionnelle.
Pour terminer, puisque je bénéficie de votre attention et que malgré la parenthèse je me dois de rester en action, je vous donne rendez-vous sur www.sanjaya.ch pour profiter de l'offre Saint-Valentin. 14% de réduction ainsi sur toute la collection de châles Carrés Cachemire avec livraison offerte en Suisse. Offre valable jusqu'au 20 février 2020.
Carte en vente chez Thalie Fleurs à Rolle
Joyeuse Saint- Valentin !
1 commentaire -
Par Joanne Ashtamkar le 3 Décembre 2019 à 14:49
"Article paru dans le magazine Coopération, mardi 3 décembre 2019"
Un Chai et j'oublie tout !
"Une boisson chaude, des petits biscuits et c'est parti pour une parenthèse apaisante.
Deux Suissesses très attachées à l'Inde partagent leur amour pour le «masala chai» et le «capi»".
Texte de Joëlle Challandes
Photos de Valentin Flauraud & Ashima Bhan
Lien pour lire l'article en ligne
https://www.cooperation.ch/rubriques/saveurs/reportages/2019/un-chai-et-j-oublie-tout--244976/
Recette du Masala Chai
Pour 2 personnes
Ingrédients
- 2 tasses d’eau
- 2 cs de thé noir, non aromatisé
- 1 petit morceau de gingembre, pelé
- 6 à 8 grains de poivre
- 4 gousses de cardamome
- 3 clous de girofle
- 1 bâton de cannelle, concassé
- 1 tasse de lait
- du sucre, selon ses goûts
Préparation
Verser l’eau dans une casserole. Ajouter le thé.
Ecraser la suite des ingrédients jusqu’aux clous de girofle dans un mortier.
Verser le tout dans la casserole, avec la cannelle.
Porter à ébullition et laisser frémir quelques minutes pour bien infuser.
Ajouter le lait (de préférence entier, pour un meilleur goût), mélanger et attendre que l’ébullition reprenne.
Baisser le feu et laisser cuire encore 1 à 2 min: c’est prêt. Passer le chai à la passoire en le servant.
Ajouter le sucre.
Variantes: avec du safran, de la citronnelle, des feuilles de menthe ou de curry.
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