•  

     

    " Bye Bye la Suisse "

    Une seconde épreuve à notre challenge indien.

     

     

    Cette deuxième édition de Bye Bye la Suisse se chiffre comme suit: 30 jours de "tournage", 4 visites en Inde de l'équipe RTS, une caméra de 3.6 kg, 2 micros avec boitier à crocher à la ceinture, 1 carnet de notes, 1 journaliste, 2 cameramen ( que Jaya appelait Henri sans faire de distinction entre les 2).

     

    La carte Joker n'existe pas

    Anne - Lise , notre journaliste

    La carte Joker n'existe pas

    Fabrice

    La carte Joker n'existe pas

    Henri  &  Raph

     

    Le jeu était de donner le meilleur et le plus fou de notre existence en un temps record. Je parle de l'intensité des semaines de tournage, et de l'organisation que cela demandait lors de chaque visite. Car il n est pas toujours évident de donner de l'inédit sur sa vie, à un moment choisi au préalable... C'est comme si vous posez vos vacances à l'avance, et qu'il faut faire coordonner les grands moments de votre vie sur ces mêmes dates ...   

    Il fallait donc de la matière (intéressante), de la réussite - c'est mieux - , et surtout essayer de ne pas trop se préoccuper de son image et des jugements qui viendront en temps voulu. Le tout avec les enfants (qui ont super bien joué le jeu), les obligations et les tracas de la vie qui suit son cours.

     

    La carte Joker n'existe pas

    Anne - Lise avec les enfants

    La carte Joker n'existe pas

     

    Une fois les bandes remplies, un grand tri s'effectue par la suite dans les bureaux de la RTS à Genève, pour ne garder que ce qu'ils estiment être le meilleur pour le public. Du coup, ce qui se retrouve à l'écran donne matière à ce que chacun tire ses propres conclusions.

    Bref, le choix des courtes séquences diffusées peuvent être subjectives, ou encore ne pas nécessairement être ce que nous aurions choisi de mettre en avant pour représenter nos moments clés. Mais nous ne sommes pas aux commandes, et chaque séquence fut bel et bien un instant de notre vie, une réalité. Il n'en reste qu'il est tout de même étrange d'assister à ce qui résume 9 mois de notre vie ici, quand je repense à la quantité de moments forts que nous vécûmes.

    Effectivement, bien des choses se sont passées depuis octobre dernier. Notre quotidien ne fut pas un long fleuve tranquille, d'ailleurs je ne me rappelle pas avoir passé une semaine "banale" depuis notre arrivée en Inde.

    Nous avons vécu, vu, ressenti des choses extraordinaires et très puissantes.

    Au delà de l'accomplissement professionnel, il y a pour nous une chose primordiale qui s'appelle l'Aventure Humaine .

    Il est vrai que les rebondissements professionnels se sont enchaînés, souvent décevants, souvent écorchants, mais ils nous ont toujours fait rebondir sur quelque chose de nouveau, comme par évidence, un peu à l'image d'un jeu de piste, même si cela ne nous amuse pas toujours... Chaque difficulté fut un tremplin pour quelque chose d'autre, inattendu, comme si nous parvenions naturellement au relais suivant.

    Je vous parle ici d'une notion d'intégration plutôt que de leçons de vie. Il est clairement impossible de mener sa barque "à la Suisse" en Inde. Il aura fallu une période d'adaptation, parfois douloureuse, durant laquelle il nous a été permis de comprendre beaucoup de choses.

    Pour n'en citer qu'une, mais fondamentale, c'est l'importance de se reposer sur le moins de personne possible, être un maximum autonome et prendre l'aide que l'on nous offre au passage sans qu'elle ne nous devienne indispensable. Afin que personne ne vole notre temps, si précieux, et ne nous désillusionne. Mais lorsque l'on arrive de façon indépendante pour tout recommencer et reconstruire dans un pays comme celui-ci, cette "solitude" est le plus grand obstacle à surmonter.

    Beaucoup se questionnent au sujet de notre vie ici, se préoccupant d'avantage de l'état de nos finances et de notre réussite que du livre qui s'écrit à jamais dans nos têtes et dans nos cœurs. Mais ceci est humain, les valeurs sont telles, et notre affichage médiatique avec Bye Bye la Suisse suscite toutes sortes de réflexions.

    Pour répondre à tous ceux qui se sont demandé  " Pourquoi ne sont-ils pas rentrés si c'était si difficile... ? " Et bien simplement par conviction, par ténacité et volonté de persévérer. Il est certes plus facile de capituler devant la difficulté, que de se relever et de se battre en tâchant d'apprendre des obstacles qui barrent notre route, ceux-ci nous rendant plus forts et plus aptes à aller encore plus loin!

     

     

    La carte Joker n'existe pas

     

     A tous ceux qui poursuivent leurs rêves, et qui ont pris

    des risques dans leur vie...

     

     

     

     

    Blogmarks Pin It

    votre commentaire